Une inscription de dernière minute (ou presque)
Je n’avais pas prévu de courir la Paris-Versailles cette année-là. Mais lorsqu’une amie m’a proposé de reprendre son dossard, je n’ai pas hésité une seule seconde.
Chaque fois que j’avais voulu m’y inscrire, c’était complet. Cette fois, le hasard m’offrait ma chance. Et pas question de la laisser passer.
Avant la course : reconnaissance et premières sueurs
On m’avait beaucoup parlé de la côte des Gardes, ce mur mythique au milieu du parcours. Certains la trouvent terrible, d’autres exagèrent un peu… Moi, j’ai préféré aller voir par moi-même.
Deux semaines avant le jour J, j’ai fait une reconnaissance du parcours avec un petit groupe. Et j’ai vite compris que cette côte de 2,5 km, avec son faux plat central et ses deux paliers bien raides, allait être une vraie difficulté. J’ai même dû marcher sur quelques mètres. Autant dire que le jour de la course, je n’étais pas totalement sereine.
Un départ un peu chaotique
L’organisation m’a un peu surprise. Pas de vrais sas de départ. Juste une consigne : les coureurs visant moins d’1h30 doivent être dans la zone de départ avant 10h30.
Comme je visais ce temps-là, je suis arrivée tôt, vers 9h20. Mais à cette heure, il y avait déjà énormément de monde devant l’arche. On est restés entassés pendant 40 minutes, à piétiner, collés les uns aux autres. Franchement pas l’idéal pour se concentrer, encore moins pour s’échauffer. Et ce sera un vrai point noir de cette course.
Les premiers kilomètres : trouver le bon rythme
Heureusement, le parcours commence plat. Les premiers kilomètres m’ont permis de dérouler tranquillement. Comme souvent, je n’avais pas de bonnes sensations au début, mais je sais maintenant que ça passe. Je me suis calée sur un rythme de 5’30/km jusqu’au 7e. Pas de grosses difficultés à part deux ou trois tunnels.
Et puis… la fameuse côte est arrivée.
La côte des Gardes : et si ce n’était pas si terrible ?
Le premier kilomètre de montée est rude, mais j’ai trouvé mon rythme. Sur le faux plat, j’ai relâché un peu, et j’ai pu relancer sur la dernière partie.
Contre toute attente, je suis arrivée en haut plutôt fraîche. Bien plus que lors du repérage. Comme quoi, l’effet course, l’adrénaline, les gens autour… ça change tout.
Les derniers kilomètres : entre frustration et volonté
Je passe le 10e kilomètre en 57 minutes. Mon objectif de 1h30 commence à s’éloigner doucement.
Les descentes s’enchaînent, mais la densité de coureurs rend la progression difficile. Les routes sont étroites, et il faut slalomer en permanence.
Au 13e kilomètre, une dernière surprise : la côte du Cimetière, courte mais raide. Je la passe comme je peux, puis j’essaie d’accélérer jusqu’à la fin. Je vois les secondes défiler sur ma montre, et mon objectif qui me file entre les doigts.
Je passe le 16e kilomètre… et me rends compte que la course fait 16,2 km. Résultat : 1h30 et 53 secondes à l’arrivée. Si proche.
Mon bilan de Paris-Versailles 2018
Je ne suis pas frustrée du chrono. Enfin si, un peu. Mais ce n’est pas ce que je retiens.
Ce que je retiens, c’est que le dénivelé coûte cher en temps, même quand on continue à courir. Et que la densité de coureurs peut vraiment gêner lorsqu’on essaie de donner le meilleur de soi.
Je retiens aussi que la côte des Gardes n’est pas invincible, même si elle reste exigeante.
Est-ce que je referai cette course ?
J’hésite. D’un côté, j’aimerais retenter l’expérience avec plus de préparation, pour mesurer ma progression.
Mais de l’autre, l’organisation un peu désordonnée, l’impossibilité de s’échauffer, et le manque d’espace sur le parcours ne m’ont pas laissé un souvenir incroyable.
Alors peut-être. Peut-être pas. À voir où mes baskets me mènent l’an prochain.