Ce qu’il faut retenir :
- Un marathon sur route impose une intensité continue, plus difficile à encaisser que certains trails.
- Le parcours du marathon de Lisbonne démarre à Cascais et longe la côte, avec un dénivelé modéré mais usant.
- Un demi-tour tôt dans la course permet de mieux gérer mentalement la distance.
- Les conditions météo peuvent influencer fortement la performance, surtout avec la chaleur.
- La gestion de l’allure et des ravitaillements est clé pour éviter la défaillance après le 30ᵉ km.
Un départ à Cascais pour un parcours côtier
Le départ se faisait à Cascais, environ 30 km de Lisbonne. Le parcours du marathon de Lisbonne promettait de longues portions face à l’océan, plus de 20 km le long de la côte. Mais avant ça, un réveil à l’aube et un train bondé pour rejoindre la ligne de départ.
À peine arrivée, un passage éclair aux toilettes, et me voilà dans mon sas… une minute avant le départ ! Même pour un quatrième marathon (après Amsterdam, La Route du Louvre et Reims), le stress reste bien présent.
Mon objectif ? Passer sous les 4 heures. Mais dès les premiers kilomètres, j’ai compris que l’entraînement trop léger – peu de sorties longues et quasiment pas de fractionné – ne me permettrait pas d’y arriver.
Les 15 premiers kilomètres : gestion et prudence
Le parcours du marathon de Lisbonne débute par un aller-retour avec un demi-tour au 7ᵉ kilomètre, plutôt bien pensé pour éviter ce type de passage en fin de course. Je suis partie à une allure d’environ 6’00/km, sachant que viser 5’40/km dès le départ était irréaliste.
Les sensations étaient bonnes, l’allure régulière entre 5’40 et 5’50/km. Mais dès le 18ᵉ kilomètre, j’ai compris que l’objectif chrono ne serait pas atteint. Nouveau but : faire mieux que mon temps de Reims (4h10).
Entre faux plats et fatigue musculaire
À partir du 30ᵉ kilomètre, la course s’est corsée. Les faux plats m’ont paru être de vraies montées. Il faisait chaud et l’organisation avait prévu un ravitaillement tous les 2,5 km. Fidèle à ma stratégie, je marchais à chaque point d’eau… mais plus je m’arrêtais, plus repartir devenait difficile.
Les jambes douloureuses, le mental mis à l’épreuve, j’ai tenu jusqu’au bout pour franchir la ligne d’arrivée en 4h05. Pas le chrono rêvé, mais une satisfaction de limiter la casse.
Pourquoi ce pourrait être mon dernier marathon sur route
En trail, marcher pour reprendre des forces est possible, et même stratégique. En marathon sur route, ce n’est pas le cas si on veut un temps correct. Cette intensité continue, sans vraie pause, épuise différemment.
De retour à l’appartement, j’étais bien plus faible qu’après certains ultras. Cette sensation m’a fait réaliser à quel point un marathon est éprouvant pour le corps. Aujourd’hui, je ne sais pas si j’ai envie de revivre les dix derniers kilomètres… même si le marathon de Paris me tente encore.