Après Amsterdam en octobre dernier et La Route du Louvre en mai, je me suis élancée ce dimanche 21 octobre sur la ligne de départ de mon troisième marathon : le marathon de Reims.
En mai, j’avais bouclé la distance en 4 h 25. Cette fois, mon objectif était clair : viser 4 h 15.
Une préparation minimaliste
Comme pour mes deux premiers marathons, pas de plan d’entraînement officiel. Je me suis contentée de trois séances hebdomadaires :
- 10 km d’endurance ;
- une séance d’intervalles en côte d’environ une heure ;
- une sortie longue le dimanche, entre 10 et 21 km.
Je ne dépasse jamais 21 km à l’entraînement. Oui, ça peut sembler improbable de courir un marathon complet sans jamais passer cette distance avant le jour J… mais jusqu’ici, ça m’a plutôt réussi.
La veille, le stress habituel m’empêche de dormir profondément. Qu’on en soit à son premier ou à son troisième, 42 km, c’est toujours impressionnant.
Le départ du marathon de Reims
Réveil à 6 h 30. Gâteau sport maison, cake, kiwi, yaourt, tisane. Sac déposé à la consigne, je rejoins le sas de départ 20 minutes avant le coup d’envoi.
Les sas sont communs avec les coureurs du semi-marathon. On partage le parcours jusqu’au 9e km. Je me place dans celui du marathon 4 h 15, décidée à rester dans le sillage du meneur d’allure et à ne le dépasser qu’en cas de bonnes sensations.
L’ambiance en ville est agréable : beaucoup de coureurs, des spectateurs, et un tracé citadin plaisant. J’essaie de garder 30-40 mètres derrière le meneur, sans gaspiller d’énergie.
Les premières difficultés
Dès le 9e km, le meneur commence à s’éloigner. J’accélère légèrement, mais mes jambes sont lourdes. Je réalise que je suis peut-être partie trop vite pour tenir 42 km à ce rythme.
Au 11e km, nous entrons dans les vignobles. Surprise : le parcours du marathon de Reims comporte bien plus de dénivelé que prévu. Les montées s’enchaînent et me pèsent, alors que d’ordinaire, je gère plutôt bien ce type de relief.
Chaque ravitaillement est l’occasion de boire rapidement et de tenter de rattraper un peu de retard. Mais les côtes suivantes effacent aussitôt mes efforts.
Le mur… avant la moitié
Au 18e km, je doute sérieusement. Fatigue, jambes lourdes, et encore 12 km vallonnés avant la mi-course.
Km 21 : la moitié est franchie. Je tente de m’accrocher, le meneur est toujours en ligne de mire. Vers le 25e km, regain d’énergie : je reviens doucement sur le groupe. Le moral remonte d’un coup. Courir à l’abri du vent et ne plus être seule change tout.
Le pari de l’échappée
Km 35, ravitaillement : coca, reprise rapide. Je m’attends à ce que le meneur me rattrape… mais il tarde. Alors je tente un coup de poker : partir devant. Il reste 7 km. Risqué, car si je craque, c’est fini pour mon objectif.
Km 36 : il est à 10 m derrière. J’accélère. Un km plus loin, il a disparu de mon champ de vision. Les jambes tiennent, je dépasse de nombreux coureurs.
La longue ligne droite le long du fleuve semble interminable. Au km 40, retour en ville. Petit demi-tour, coup d’œil derrière : environ trois minutes d’avance sur le meneur. J’accélère encore.
À 150 m de la ligne, le chrono affiche 4 h 10’13. Sprint final. Je coupe la ligne en 4 h 10’39. Objectif plus que rempli.
Mon avis sur le marathon de Reims
Je déconseille ce marathon pour une première expérience : trop de dénivelé. Plus difficile que mes deux précédents. Même les meilleurs semblent souffrir sur ce parcours.
En revanche, l’organisation est irréprochable : départ et arrivée en centre-ville, consigne pratique, ravitaillements bien fournis (eau, fruits secs, bananes, biscuits salés, coca-cola). Pas de bousculade.
Le tee-shirt finisher est réussi, tout comme la médaille. Le tracé offre un long passage dans les vignobles et un final agréable le long du fleuve.