Arrêt de la pilule : mon bilan 5 mois plus tard

Cinq mois sans pilule. Cinq mois à observer, ressentir, et noter chaque changement, petit ou grand. Après des années à avaler ces micro-comprimés sans trop me poser de questions, j’ai dit stop. Et aujourd’hui, je peux enfin faire un point honnête et nuancé. Spoiler : ce n’est pas parfait, mais je ne reviendrai pas en arrière.

Arrêt de la pilule bilan des 5 mois

Ce qu’il faut retenir :

  • Le retour de l’acné est fréquent après l’arrêt de la pilule, mais il peut s’atténuer naturellement avec le temps.
  • La chute de cheveux et la dermite séborrhéique peuvent s’intensifier en période de bouleversements hormonaux.
  • De nombreux effets positifs sont possibles : perte de poids, diminution de la cellulite, retour progressif de la libido.
  • L’arrêt de la pilule peut aussi stabiliser l’humeur et réduire les sautes émotionnelles.

Une transition douce, mais une décision ferme

J’ai arrêté la pilule de manière progressive, sur six bons mois. En août dernier, j’ai pris mon dernier comprimé. Le sevrage m’a permis d’appréhender les changements en douceur, même si le vrai bouleversement hormonal ne commence qu’au moment où on arrête tout.

Et très vite, les premiers effets sont arrivés.

Les désagréments : pas aussi dramatiques que je le craignais

Je vais commencer par le moins agréable. Évidemment, l’un des premiers changements, c’est le retour de l’acné. Rien de catastrophique dans mon cas, mais assez pour que ça me travaille. Pendant deux ou trois semaines, j’ai revu mon visage se peupler de boutons comme à mes 19 ans, l’époque où l’acné faisait partie de mon quotidien. Je redoutais que ça empire encore, mais contre toute attente, les choses se sont stabilisées. Aujourd’hui, j’ai la peau un peu plus grasse et quelques imperfections, mais franchement, c’est très gérable.

Le point noir – sans jeu de mots – c’est surtout ma dermite séborrhéique qui s’est bien installée depuis le printemps. Rien n’y fait : ni les soins naturels, ni les traitements médicamenteux. Et en parallèle, je perds mes cheveux par poignées. C’est sûrement lié à la dermite, mais les changements hormonaux n’aident clairement pas. C’est le seul point qui m’inquiète encore vraiment.

Les effets positifs : et s’ils faisaient tout basculer ?

Maintenant, les bonnes surprises. Et il y en a eu. D’abord, une perte de poids de deux kilos, sans rien changer à mon alimentation ou à mon activité physique. Je ne dis pas que c’est miraculeux, mais c’est flagrant. Ces deux kilos-là, je les traînais depuis longtemps sans réussir à les déloger.

Autre changement inattendu : ma cellulite a presque disparu. Celle qui s’était installée tranquillement depuis quatre ans sur mes fesses s’est estompée peu à peu, alors que rien n’avait fonctionné jusque-là – ni l’alimentation, ni le sport ciblé.

J’ai aussi noté un léger retour de la libido. Rien de révolutionnaire, mais une envie plus présente, plus naturelle. Et puis, j’ai remarqué que mes émotions étaient plus stables. Fini les crises de larmes incontrôlées ou les moments où je ne comprenais même pas pourquoi je m’effondrais. Je me sens plus posée, plus alignée, moins submergée.

Arrêt de la pilule et hausse de la libido

Un choix que je ne regrette pas

Aujourd’hui, je suis vraiment heureuse d’avoir arrêté la pilule. Ce n’est pas parfait, et ma dermite continue de m’empoisonner un peu la vie, mais dans l’ensemble, je me sens mieux dans mon corps. Et surtout, j’ai retrouvé un peu de liberté. Je ne me sens plus soumise à une prise quotidienne, ni à des hormones que je ne comprends pas toujours.

Si tu te poses des questions, si tu hésites, je n’ai qu’un conseil : écoute-toi. Observe ton corps, cherche les alternatives, et avance à ton rythme.
Moi, je ne reviendrai pas en arrière.

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4 réflexions sur “Arrêt de la pilule : mon bilan 5 mois plus tard”

  1. C’est un très bel article ! Je lis depuis longtemps des articles sur les l’arrêt de la pilule et j’etais très motivée à l’arreter. Mais voilà, début 2015, j’ai arrêté la pilule et je n’ai plus eu mes règles pendant 2 ans et demi. Après des examens, on m’a diagnostiquée le Syndrome des Ovaires Polykystiques. Alors non je n’ai pas (encore) de kystessur les ovaires mais les autres symptômes sont bien présents : acné, aménorrhée, troubles alimentaires, dépression. Alors j’ai du prendre un traitement hormonal. C’etait Dur parce que même si l’acnee avait disparu, ma libido elle aussi cs’etait Fait la malle et ça a été vraiment difficile à vivre. Au bout d’un an et demi, j’ai demandé à changer de traitement, on m’a donné autre chose et au bout d’un Mois et demi oh mirable, mes règles étaient de retour. Et mes boutons aussi. Rapidement j’ai décidé de tout arrêter plus de traitement plus de pilule. Lorsque je suis retournée voir ma Gynécologue, elle m’a vraiment disputée. Non pas parce que c’est mal d’arreter La pilule en soit mais parce que le problème des ovaires polykystiques c’est que si on n’est pas supplementé en hormones, de un mes règles se feraient de nouveau la malle, de deux j’aurais toujours beaucoup d’acnee, de trois ma paroi utérine allait s’epaissir Et je risquait des complications. Alors voila, moi qui depuis trois ans souhaitais arrêter là pilules et ces fichues hormones,à presque 24 ans je suis condamnée à en prendre pour toujours. Ça me fait mal et ça me rend triste triste. Mais je ne peux rien y faire.

    1. Merci pour ton témoignage qui est très touchant. En cas de syndrome des ovaires polykystiques les gynécologues prescrivent souvent en premier intention la pilule (Diane 35 ou Androcur le plus souvent) auquel peut s’ajouter des anti-androgène. Ces médicaments ne vont pas traiter la cause de la maladie mais uniquement les symptômes, et ont de plus des effets secondaires très indésirables.

      Les gynécologues ont pour habitude de prescrire la pilule sans réfléchir, du fait de leur manque d’ouverture d’esprit et de leurs liens étroits avec les laboratoire. Cela m’énerve vraiment car nous n’avons encore que très peu de recul sur ce type de contraception (50 ans c’est très peu pour étudier l’incidence des cancers par exemple) et sur ce qu’engendre pour l’organisme une prise d’hormones artificielle durant des années.

      Le syndrome des ovaires polykystiques pourrait venir d’une résistance à l’insuline (avec comme symptôme une prise de poids, de l’acné et une perte de cheveux). Cela pourrait aussi venir d’un problème de thyroïde, une inflammation de l’intestin ( auto immune), être dû à une carence en zinc ou en iode, ou encore à une intolérance au gluten. Le syndrome des ovaires polykystique semblerai se déclarer du fait de prédispositions génétiques.

      Afin de soigner naturellement ton syndrome je te conseille :
      -de limiter le plus possible ta consommation de sucre (hors fruits)
      -de manger le plus sainement possible
      -d’essayer un régime sans gluten pendant quelques temps
      -de faire des examens afin de voir si tu ne souffres pas d’un déséquilibre thyroïdien.

  2. Bonjour, merci pour ces 2 articles qui traitent le sujet de l’arrêt progressif de la pilule.
    Moi même, je suis actuellement entrain d’arrêter la pilule de manière progressive et ça rassure de lire quelques témoignages. J’utilise la même méthode d’arrêt que toi mais en essayant sur 9 mois.
    J’ai pris la pilule très tôt (16 ans) pour stopper des boutons sur le dos. Avec le temps, j’en ai également eu marre de prendre ces hormones et ma dernière pilule m’a fait prendre 10 kg et que j’ai jamais réussi à perdre malgré du sport et une alimentation saine. Cela me pesait énormément au moral et j’avais beaucoup de saut d’humeur.
    J’en suis donc actuellement à mon 4ème mois de sevrage et je me sens déjà moins à fleur de peau. Coté poids j’ai perdu 5 kg car mon appétit est différent, je n’ai plus envie de tout dévorer, j’arrive à écouter ma faim. J’ai en effet quelques boutons qui apparaissent mais cela reste gérable et j’utilise le savon d’Alep pour tenter de prévenir dans le dos. Pour prévenir, je compte également boire des infusions Bardane et Sauge et le matin je prends des probiotiques (pour la flore intestinale ainsi que de vitamines B. Je me suis beaucoup renseignée et j’ai entendu dire que l’huile d’onagre et vitex gattilier sont des régulateurs d’hormones qu’on peut prendre post sevrage (notamment pour boutons et pertes de cheveux).
    J’espère que tu feras dans quelques mois un autre article pour nous dire où est-ce que tu en es. Je suis contente d’avoir découvert ton joli blog qui traite de ce thème car ces expériences nous poussent à sauter le pas, ça a été mon cas en tout cas 🙂
    Bonne continuation

    1. Merci beaucoup Aurélie pour ton commentaire!

      L’huile d’Onagre et le Gattilier sont de très bon régulateurs hormonaux. Ils sont donc particulièrement indiqué lors de l’arrêt de la pilule.

      Je ferai un nouveau point dans 1 mois afin de faire part des évolutions survenues.

      Flore